Cela fait trois semaines que je n’ai pas écris. Trois longues semaines durant lesquelles je n’ai non seulement pas écrit mais je ne suis pas non plus sortie, je n’ai pas respiré, je n’ai pas vécu.
Trois semaines où l’on s’est passé sans scrupules la grippe du plus petit au plus grand. Je ne sais pas exactement où je me situais dans la chaîne des évènements, mais j’ai moi aussi fini amorphe au lit avec quarante de fièvre pendant plus d’une semaine. J’ai commencé par endosser le rôle de l’infirmière de garde disponible jour et nuit pour finalement jouer brillamment la patiente (très) mauvaise malade aux yeux du chat de Shrek que l’on supplie de se nourrir. C’était qu’une foutue grippe, y’a pire dans la vie vous me direz. Mais je me suis sentie inutile et dépendante de surcroît. Un sentiment qu’on assume très peu, nous les mamans multifonctions. Je n’avais aucune force pour m’occuper de moi, de mes enfants, ou de quoi que ce soit d’autre dans la maison. J’ai laissé pour compte mon mari et les dîners en famille. J’ai raté une semaine de bisous de « bonne journée » et de câlins avant de dormir. Bien heureusement, je ne tombe pas souvent malade. Je traîne au lit de temps en temps en feignant à mon mari un mal de ventre parce que « les sushis d’hier n’étaient absolument pas frais ! Je suis étonnée qu’ils ne t’aient pas dérangé aussi. » Je croise les doigts en disant cela car la dernière fois que j’ai vanté mon système immunitaire je me suis retrouvée dans la spirale infernale paracétamol/ibuprofène toutes les six heures. C’était il y’a trois semaines tout juste. Mon mari s’est occupé de moi comme l’homme et le père dévoué qu’il est, mais je me suis tout de même retrouvée à pleurer au fond de mon lit comme une enfant de sept ans qui réclame sa maman. Je n’ai pas 7 ans mais j’ai réclamé ma maman. Et j’ai pleuré. J’ai pleuré une fois, puis deux jusqu’à l’appeler en Facetime pour lui dire à quel point elle me manque et je l’aime. Ma maman. Quand elle est là tout fonctionne comme une machine bien huilée. Elle s’occupe des enfants, des courses, du dîner … mais surtout de moi. Parce qu’au fond je crois que je suis encore un grand bébé. J’aurai besoin d’elle à toutes les étapes de ma vie même si à mon âge j’aurais peut-être déjà dû couper le cordon. Mais notre cordon il ne se coupe pas. Il ne se rompt pas. Il est extensible et il va au-delà des kilomètres qui nous séparent et des désaccords que l’on peut avoir. J’ai encore (et toujours) besoin de ses enlacements et ses mots tendres. Sa présence me rassure et me donne confiance en moi. Aujourd’hui, je suis moi aussi maman. Je me rends alors compte de l’importance que j’ai aux yeux de mes enfants. Je prends conscience que je suis ma maman pour eux. Lorsque j’y pense ce sentiment de douceur est mêlé à l’inquiétude. Je suis tellement fière, heureuse mais surtout reconnaissante de pouvoir être cette personne indispensable et irremplaçable. Mais tout ce bonheur ne vient pas seul. Il traîne avec lui le lourd poids de la responsabilité. Des responsabilités que nos épaules frêles ne supportent pas toujours… Ou du moins c’est ce que l’on croit.
10 Commentaires
Soussan gaelle
9/2/2017 10:11:20 pm
Comme toujours j adore je suis fan bisou
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Isabelle levy lallouz
10/2/2017 03:58:28 am
Tres beau temoignage d'une maman à une maman.
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Azran maurice
10/2/2017 12:57:46 am
Je suis tellement fière de toi ma fille pour moi tu est toujours mon petit bébé et tu le restera pour toute ma vie
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10/2/2017 01:44:28 am
Salut Melissa. J'adore te lire mais là en lisant le passage sur ton besoin d'être près de ta maman et d'avoir encore besoin d'elle aujourd'hui , j'ai réellement fondu en larmes car ça m'a tellement parlé. On restera toujours l'enfant de sa maman quelque soit l'âge et on sera aussi toujours la maman de nos propres enfants ; avec son lot de questionnements, d'inquiétudes, de doutes et de reproches que l'on peut se faire quand on n'est pas très sûr que c'est la bonne démarche à suivre...mais c'est ce qui fait la vie : ce sont toutes nos imperfections qui nous construisent en tant que parent et qui enrichissent notre vécu de bonnes et de moins bonnes choses. ...on n'en réalise encore plus la valeur aujourd'hui car on se dit que nos parents sont aussi passés par là. ...et que nous sommes aussi capables de le faire. .
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Ilana kadoch melloul
10/2/2017 02:19:43 am
Que vs soyiez tjrs heureuses et complices
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Caroline taieb
10/2/2017 09:07:21 am
Trop beau ma cherie tu m à fait pleurer mais quand je suis malade ou en pleure je t appel à toi lol
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SOLANGE TAMSOT
10/2/2017 11:58:06 am
Bravo ma petite nièce. Maintenant tu comprends qu'une maman ne passe pas un jour sans penser a ses enfants et les bénir.
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Chant al
11/2/2017 12:58:39 pm
Magique plein d emotions
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Elharar stephanie
12/2/2017 02:38:27 pm
Très beau Melissa on se reconnaît toutes dans ce que tu écris ..J'ai toujours pensé que la grippe était le meilleur remède de tous les maux grâce à elle on peut lacher librement les vannes sans une once de culpabilité et révéler l'enfant qui sommeille en nous ET ÇA FAIT DU BIEN😙
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Perez Pascale
12/2/2017 03:47:13 pm
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Qui suis-je?Melissa, 29 ans, mariée à Mickael et maman de deux magnifiques garçons, Nathan et Nolan. Archives
Mars 2018
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