Dear diary, Ça commence toujours comme ça, n'est-ce pas ? « Dear diary » ? Quand on veut se confier ? Oui … ce soir je me confie. Je vous parle de plein de choses. Toutes ces choses qu’on ne s’est pas dites. Sans emprunts, sans desseins, Juste au naturel, je vous parle d’elle. Cette fille qui écrit, Pour partager sa vie. Un peu exhibitionniste ? Non … on s’y retrouve bien souvent parce qu’on vit toute la même chose. Une vie de fille, de femme, d’épouse, de maman ou autre. Autant de rôles à endosser que finalement il n’y a plus de masques. On est bien cette seule et unique personne. Alors je reprends : Dear diary, Cette semaine, c’était la graduation du grand garçon … il a fini la maternelle. J’ai pleuré pendant toute la cérémonie. De joie, de fierté, de mélancolie aussi. J’ai surtout pleuré car il y’a environ dix ans je n’aimais pas les enfants. Ni ceux de ma famille, ni ceux des autres d’ailleurs. Aucune honte à le dire, ce n’est que la (triste ?) vraie vérité. Vers les six ans, toutes les petites filles aiment jouer à la maman. Je n’en ai aucun souvenir et je doute véritablement que ça se soit passé de cette manière pour moi. Car un an plus tard, lorsque mon petit frère est arrivé dans nos vies, ce sentiment maternel qu’ont toutes les fillettes était encore bel et bien enfoui quelque part, sous certainement mes rêves de maquillage et de vêtements en tout genre. Mais ça encore, c’est un autre sujet. Adolescente, toujours aucun instinct de pouponnage à l’horizon. Je ne souriais même pas aux bébés qui passaient en poussette devant moi. « Sérieux, ils leurs trouvent quoi de mignon ? » Dans mon entourage, on m’avait assigné l’étiquette de « l’anti-gosse ». Un rôle qui n’était pas de la composition, mais que je surjouais de temps en temps pour le plaisir de. Puis, sur le grand chemin de la vie humaine, pour citer Joubert, je suis née, je me suis mariée. J’ai suivi ce grand chemin, déjà parcouru tellement de fois avant moi qu’on ne sait plus quelle trace suivre. "Et aux plus grands carrefours de ta vie, il n’y a pas de signalisations". Pas de pancartes pour te dire que si tu vas à droite, tu seras moins heureuse qu’à gauche, parce qu’à gauche il y a ces deux petits bouts qui t’attendent. « Tu ne les aimes pas maintenant mais ils seront ce que tu chériras le plus. » Ce n’était écrit nul part ça. Mais vous le savez tous, j’ai quand même pris la gauche. Avec conviction. Et dans un but que seul Lui connaît, j’ai galéré pour les avoir ces petits bouts. Alors le jour où j’ai vu le + sur le test de grossesse … il a enfin surgit. Cet instinct fantôme. Depuis toutes ces années, par manque de volonté ou de patience, il avait fait la sourde oreille. Il avait décidé de se calfeutrer dans un mutisme complet afin que j’en vienne à en douter de sa véritable existence. Mais ce sentiment maternel était finalement bien en moi et je savais maintenant où il se logeait. Dans mes tripes, dans mes entrailles, à côté de cette pépite d’or qui deviendra dans neuf mois mon enfant. Mon bébé qui pleurera, ne dormira pas et à qui ont devra changer des couches très peu souvent parfumées à l’eau de rose. J’adorais désormais tout ce que je n’avais jamais aimé. Dear diary, À cette cérémonie, j’ai pleuré car c’était moi sur cette scène avec une toge bleu égyptien, à côté de ces professeurs aux sourires encloués. Ce n’était pas moi, mais encore mieux ! La meilleure partie de moi. Un alter-ego sans égoïsme, sans discrimination. Un moi que d’amour et d’innocence. Un + sur un bâtonnet m’avait redonné foi en moi et en l’humanité. Ce petit humain était ma version 2.0. Celle que la vie n’a pas altéré, que les mauvaises expériences n’ont pas détruite mais surtout les mauvaises rencontres. À six ans, il n’y a pas de mauvaises personnes. Certes, on est naïf, mais voir les gens à travers les yeux d’un enfant te fait voir le meilleur en eux. En résumé, avoir un enfant m’a rendu une meilleure personne. Alors j’ai pleuré pendant toute la cérémonie. Pas en mode discret avec les yeux moites, mais plutôt à chaudes larmes et avec le bruit hoquetant. J’étais émue car ce diplôme il était aussi pour moi. Un diplôme de maturité, de compassion et de patience. Tout autant que cette petite bouille fière sur l’estrade, j’ai moi aussi grandi. J’ai appris des valeurs simples comme le partage, dès le premier jour où j’ai partagé mon corps avec mes enfants jusqu’à finalement leur donner mon âme avec. « L’anti-gosse » n’était plus moi. J’ai ressenti la fierté et l’affection de chacun de ces parents assis à côté de moi. J’ai applaudis tour à tour tous ces enfants qui ont marché solennellement vers leurs diplômes. Ils ont chanté leur amitié, se sont serrés dans les bras … and the best is yet to come !
5 Commentaires
Belinda rbibo
25/5/2017 12:11:30 am
Hi m'a Cherie ! Tu ne vas pas me croire mais aujourd'hui même j'ai eu une conversation avec Sarah au sujet des enfants. Elle est persuadée qu'elle est Enti gosse , a pars ses neveux et ses nièces, qu'elle adore , mais bien contente de ramener chez leur parents à la fin de la journée. Elle ne se voit pas passer des nuits blanche etc. J'espère qu'en lisant ton blog elle changera d'avis. Keep up the good work. I am proud of you. 😘😘
Réponse
Melissa
25/5/2017 11:27:58 am
Merci beaucoup Tata pour ton message. Elle changera d'avis le jour où elle aura les siens. C'est sûr que c'est dur et qu'il faut faire beaucoup de compromis. Mais le jeu en vaut tellement la chandelle ! Gros bisous à toi et elle.
Réponse
Ghizlaine
25/5/2017 06:09:39 am
C'est incroyable comment je me sens identifiée dans chacune de tes lignes, et dire que mon bout n'a que 10 mois...et me fait fondre à chaque petit geste. Ces petites créatures sont notre raison d'etre. Bravo pour ces mots bien choisis!
Réponse
Caroline taieb
25/5/2017 03:51:59 pm
Bravo pour ces aveues trop beau et très émouvant au top ma copine
Réponse
Shira
26/5/2017 02:42:43 pm
Amazing article as usual!! so beautiful, moving and real. You have such an amazing talent. Never stop writing my Mel. It's making us just as happy to read as it must be for you to write. 😘😘
Réponse
Laisser une réponse. |
Catégories
Tout
Qui suis-je?Melissa, 29 ans, mariée à Mickael et maman de deux magnifiques garçons, Nathan et Nolan. Archives
Mars 2018
|